S'équiper |
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Les conditions en haute montagne nécessitent un minimum d'équipement
qui peut s'avérer indispensable, voire vital dans certains
cas.
LES VÊTEMENTS
: même par beau temps, les petits matins d'été sont parfois
bien frais, voire froids et le soleil n'a jamais empêché un
petit vent du Nord de souffler. Une technique qui semble bien
adaptée à ces conditions consiste à avoir un ensemble multicouches
composé de: - Sous-vêtements haut et bas type Carline ou Damard.
- Un ensemble en fourrure polaire: pantalon, pull et veste.
- Un pantalon en toile épaisse et une veste type Gore tex
respirante. L'utilisation du K Way est déconseillée car la
condensation est trop importante. - Pour les courses de glace
raides ou les goulottes de glace, il est conseillé d'avoir
un ensemble Gore tex (haut et bas) car on se trouve très souvent
en contact avec la neige ou la glace. - Des guêtres ou des
"stop tout" feront le lien entre chaussures et pantalon (très
utile pour les courses de neige ou encore par mauvais temps).
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Pour
les extrémités qui sont particulièrement exposées aux agressions
extérieures n'hésitez pas à prendre de la bonne qualité. - Sous-gants
en soie ou bien en polyester et céramique. - Gants en laine
ou en fourrure polaire. - Bonnet ou serre-tête en laine ou en
fourrure polaire, voire cagoule en soie et sur-gants imperméables
si le temps est vraiment exécrable. - Chaussettes en laine majoritaire,
mais attention, cette laine doit être mélangée avec un matériau
élastique pour éviter plis, frottements et brûlures.Éventuellement
une seconde paire de chaussettes fines pour avoir plus chaud.
Penser toujours à emmener une paire de chaussettes de rechange
si vous dormez en refuge.
PROTECTIONS
SOLAIRES : en altitude, le soleil n'est pas forcément
plus chaud qu'en vallée, mais il est plus agressif car beaucoup
moins filtré. Il faut donc prévoir de bonnes protections pour
les yeux (lunettes à indice de protection 4)
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et de l'écran total pour la peau et surtout le visage
avec un indice de protection minimum de 15.
Sachez que malgré son nom vous ne ressortirez jamais
"blanc" d'un séjour en montagne.
Quelle
que soit la chaleur qui peut régner en haute montagne,
demeurez toujours couverts (bras et jambes) pour éviter
d'éventuelles brûlures, que ce soit par le soleil ou
par l'abrasion de la neige en cas de glissade. Retenez
que l'on a un "capital protection" solaire naturel qui
décroît au fil de notre exposition. Demandez conseil
à votre pharmacien.
CHAUSSURES
: la paire de chaussures est la partie de
l'équipement la plus délicate à gérer. Si vous en possédez
déjà une paire, emportez de quoi soigner les quelques
ampoules qui peuvent surgir avec l'activité (double
peau ou compeed)
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Si
vous ne fréquentez la montagne qu'occasionnellement vous devrez
louer des chaussures. Il est préférable d'opter pour des chaussures
en cuir : pas des chaussures de randonnées souples, mais des
chaussures d'alpinisme au minimum semi-rigides. 5 Elles sont
d'une part performantes, chaudes et légères et d'autre part
beaucoup plus souples que les coques plastiques, aussi bien
pour la marche que pour l'escalade. Les coques plastiques
sont utilisées l'hiver (indispensables en haute montagne)
ou encore pour des courses de glace raides (couloirs ou goulottes).
mais à ce niveau, le choix vous appartient.
CRAMPONS
/PIOLET : les crampons et le piolet sont des outils
indispensables dès que l'on fréquente les surfaces glissantes
que sont la neige et la glace et ils doivent être entretenus
et en bon état (pointes et lame affûtées). Il est indispensable
de posséder avec les crampons une paire d'antibott qui empêche
la formation de sabots de neige. Ces sabots se forment quand
la neige dégelée en surface par le soleil, vient s'agglutiner
sous les crampons. De ce fait, le contact pointes de crampons/neige
est remplacé par un contact neige/neige extrêmement glissant.
De nombreux accidents sont dus à ce phénomène. Aussi n'hésitez
pas à exiger des antibottes lors de la location de votre matériel.
Sachez adapter le piolet à la course envisagée : un piolet
traction à manche galbé n'est pas le meilleur outil pour une
ascension type Dôme de Neige des Écrins et un piolet super
léger ne fera pas forcément long feu sur une plaque de glace
ou dans du terrain mixte pourvu de rochers. La dragonne du
piolet n'est utile qu'en piolet traction, dans des courses
de glace raides, sinon elle est plutôt gênante et même parfois
dangereuse en cas de glissade.
MATÉRIEL
D'ASSURAGE : la corde est un outil indispensable
pour la progression sur terrain glaciaire, car malgré une
apparence parfois lisse et unie le glacier peut cacher de
profondes crevasses (jusqu'à 50/60 m). Ces crevasses peuvent
être recouvertes par une couche de neige plus ou moins épaisse
(pont de neige) mais pouvant être fines (10 à 20 cm) et suivant
la qualité de la neige ce pont peut céder au passage du premier
comme du sixième alpiniste (si ça c'est pas de la roulette
russe!). Mais attention, une corde n'a jamais empêché un pont
de neige de céder, il sera alors utile dans ce cas là de savoir
l'utiliser pour d'une part enrayer la chute et d'autre part
pour remonter la personne à la surface ou bien pour se remonter
soi-même! D'après mes observations, 70 à 80 % des alpinistes
ne sont pas encordés correctement (distance trop longue ou
trop courte suivant le terrain, corde insuffisamment tendue).
La corde s'accompagne toujours d'un harnais (baudrier ou cuissard)
ainsi que de tout le matériel indispensable à la progression.
Je ne développerai pas ici les techniques de manipulation
de cordes: de nombreux ouvrages traitent du sujet et une pratique
régulière vous fera découvrir les méandres de l'assurage.
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