Canyon, Canyoning, Canyonisme |
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CANYON, CANYONING ou
CANYONISME, ces trois termes désignent bien la
même activité, c'est à dire la descente
de cours d'eau de faible débit dont la topographie impose
l'utilisation de techniques dérivées de la montagne.
Rappel, escalade, marche, nage et sauts dans l'eau sont les
ingrédients de cette activité ouverte à
la plus part d'entre nous, sportifs ou pas, jeunes ou moins
jeunes...
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Car c'est bien la conjoncture de plusieurs facteurs qui définit
cette activité :
La présence
de cascades ou de ressauts nécessite l'utilisation de
matériel d'alpinisme ou de spéléologie
soit pour progresser soit pour assurer la sécurité.
Le parcours dans
ces lieux où l'eau a creusé dans la roche son
chemin, parfois très profondément, est souvent
qualifié par le terme "engagé". |
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Cela signifie qu'un problème survenant à des
pratiquants peut se traduire par une évacuation difficile
ou impossible par leurs propres moyens.
La progression dans ce milieu naturel est particulièrement
soumise aux aléas climatiques et géographiques
et à l'utilisation de techniques spécifiques
et de matériels très divers. Face à tous
ces facteurs le comportement humain individuel est très
inégal : on peut sans aucun doute qualifier le canyonisme
d'activité de terrain d'aventure.
Le débit
d'eau peut être qualifié de faible à très
faible en comparaison de ce que l'on mesure dans une rivière.
Quelques litres, dizaines de litres ou quelques petites centaines
de litres par seconde sont le débit largement usuel
de l'activité, en rivière le débit se
mesure en m3, dizaines de m3 ou centaines de m3 par secondes.
Le
terme canyon a été choisi comme terme général
des lieux de pratique afin de simplifier le langage, cependant
on fait effectivement du CANYON, CANYONING ou CANYONISME même
dans une gorge, un torrent, un ravin, etc
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Le CANYONISME (terme préconisé
par la Fédération Française de
la Montagne et l'Escalade, fédération
délégataire de l'activité) n'est
plus une activité tout à fait récente,
elle est même largement sortie de la marginalité.
Un des signes qui le démontre est l'implication
actuelle des fabricants traditionnels de matériel
de montagne : un véritable marché du canyon
existe, chaque fabricant de matériel présente
maintenant une ligne de matériel pour le canyon.
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Un autre signe est la mise en place depuis 1995 d'une réglementation
concernant l'encadrement professionnel : on doit désormais
acquérir un Brevet d'Etat d'Aspirant ou Guide de Haute
Montagne, de Brevet d'Etat d'Educateur Sportif Escalade ou
de Brevet d'Etat de Spéléologie pour exercer
en canyon.
Le
CANYONISME est maintenant une activité présente
dans tous les massifs européens et tient une bonne
place parmi les activités outdoor : malgré les
faits divers largement relatés par les médias
l'activité reste largement pratiquée par un
public sportif ou même peu sportif qui trouve dans le
canyon un terrain de jeu de premier choix : contact avec la
nature, beauté et mystère des canyons parcourus,
plaisir de la baignade et des jeux d'eau, acquisition et utilisation
de techniques spécifiques à l'activité,
endurance, gestion de l'effort et organisation solidaire entre
pratiquants. Pratiqué dans les règles de l'art,
le canyonisme possède une accidentologie comparable
à celle d'autres sports de nature, parfois même
inférieure.
LES
HAUTES ALPES, DEPARTEMENT A CANYONS
Les
Hautes Alpes ont le privilège d'abriter quelques morceaux
de choix, des "monuments" qui attirent les canyonistes
de tout l'hexagone et de l'étranger. A côté
de ces canyons-phare qui accréditent la réputation
alpine du département, des canyons particulièrement
intéressants accueillent un large public. Vertical
ou horizontal, à très faible débit ou
bousculant, à pied ou à la nage, ensoleillé
en fonction de l'orientation, les Hautes Alpes ont la chance
de réunir la diversité. Il est intéressant
de noter qu'un de ces canyons, le Torrent du Fournel, est
un des canyons les plus fréquentés de France,
fréquentation justifiée par sa facilité,
son accessibilité et sa belle ambiance.
On
peut classer les canyons des Hautes Alpes de 2 façons
:
Le premier classement, géographique, situe les canyons
essentiellement dans le Nord Est du département, sur
le Haut Val Durance, et dans le Centre Nord du département.
Le deuxième classement est altimétrique et intéresse
plus particulièrement les amateurs réguliers
et même experts, puisqu'on peut qualifier d'alpins les
canyons les plus difficiles du département : ce sont
des cours d'eau d'altitude, dont les bassins d'alimentation
sont hauts et parfois occupés par des glaciers. Par
contre, les canyons les plus accessibles à l'ensemble
du public sont plus bas en altitude, l'eau n'y est pas froide
pendant la saison de pratique.
Les
canyons des Hautes Alpes : Faciles ? Difficiles ?
Les notions de difficulté sont variables d'un individu
à l'autre, faut-il le rappeler
et les canyons
des Hautes Alpes possèdent toute la gamme de difficulté.
Pour plus de clarté, les canyons sont cotés
suivant une grille comparative exposée à
la rubrique "S'informer".
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