Parcourir la montagne en skis, aller d'un refuge à l'autre, changer de vallée, faire sa trace, dénicher un lièvre en forêt, sauter une souche, juste pour la plaisir..... Si cette activité nécessite à la fois une bonne condition physique et une pratique minimum du ski alpin (il est indispensable de pouvoir descendre sans problème une piste rouge), elle réserve des joies insoupçonnables. Il faudra néanmoins accepter parfois d'évoluer dans une neige difficile et naviguer avec les conditions météorologiques, qui réglementent de manière naturelle l'accès aux sommets. La neige est un élément délicat à connaître et à apprécier : elle sera le danger primordial de la pratique du ski de randonnée. Par contre, contrairement à certaines idées reçues, la randonnée est accessible à de nombreux skieurs, jeunes et moins jeunes, qui acceptent un minimum d'effort. Il conviendra de choisir avec justesse son parcours, en fonction des conditions, de la dénivelée, de la raideur de le pente. Alors, quel plaisir d'arriver sur un sommet en hiver ou au printemps et de dessiner quelques belles courbes (Sa Trace !).

Les Hautes-Alpes

Les Hautes Alpes sont un paradis pour le skieur de randonnée. Leur situation privilégiée permet, en effet, une pratique pour tous les niveaux et à toute saison. En outre, la météo plutôt favorable dans cette région rend moins aléatoire les sorties en montagne. Au centre, une bonne partie du massif des Ecrins se situe dans les Hautes Alpes et le Dôme de Neige des Ecrins est le "4000" skiable par excellence. Ce massif des Ecrins, domaine de la haute montagne, regorge de randonnées, généralement accessibles depuis un refuge, que ce soit du côté de la vallée de la Durance par Vallouise et Ailefroide, depuis Gap et le Valgaudemar ou encore depuis La Grave, avec un accès par téléphérique. Ces sommets sont situés généralement en altitude et le ski de randonnée va se pratiquer à partir du printemps jusqu'à début juin. Généralement, un minimum de deux jours (4 à 6 jours pour boucler le tour du massif, de refuges en refuges) sera nécessaire.

Tout autour, une ribambelle de massifs va permettre une découverte de l'activité et une bonne mise en jambe; c'est le domaine de la moyenne montagne.

• le massif des Cerces, au nord, accessible depuis Névache et son point culminant, le Mont Thabor.
• le massif du Briançonnais, au nord-est, depuis Cervières, jouxte le Queyras.
• le massif du Queyras, à l'est, desservis par la vallée du Guil et Guillestre.
• le massif du Champsaur au sud des Ecrins.
• le massif du Dévoluy à l'ouest du département.
• le massif du Parpaillon et de l'Embrunais, au sud du département.

Dans tous ces massifs, il est possible de randonner dès les premières neiges jusqu'en mars, voire avril selon l'enneigement. Contrairement au massif des Ecrins, ce ne sont pas des massifs glaciaires et le matériel nécessaire ne sera pas le même. Mises à part quelques exceptions (refuge des Drayères, dans les Cerces, par exemple), ces massifs se pratiquent au départ de la vallée et sont dépourvus de refuges. Une traversée de massif se fera depuis des gîtes, confortables et accessibles en voitures.