Techniques de Vol à Voile |
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Le
vol à voile est la prolongation indéfinie du vol plané. En
plaine ou en montagne, le vol à voile est praticable toute
l'année selon les conditions aérologiques à partir de terrains
spécialement aménagés et dans le respect des règlements de
l'espace aérien. Le planeur est plus lourd que l'air, dépourvu
de moteur, son pilote doit puiser toute l'énergie du vol dans
le milieu atmosphérique. Pour qu'il vole il faut faire apparaître
une force qui s'oppose à son propre poids. Cette force est
une résultante de la résistance de l'air qui se développe
sur les surfaces portantes lorsque le planeur adopte une trajectoire
descendante appropriée.
Le principe du vol plané se caractérise par une trajectoire
descendante par rapport à l'air environnant.
Lorsque la masse d'air est
stable ou descendante, le planeur descend par rapport
au sol.
Lorsque la masse d'air est
ascendante (vitesse ascentionnelle supérieure au taux
de chute du planeur), le planeur s'élève par rapport au sol.
LE VOL A VOILE, C'EST LA RECHERCHE SPORTIVE DES MASSES
D'AIR ASCENDANTES.
LES PLANEURS
Les planeurs modernes sont des engins sportifs les plus aérodynamiques
existant au monde. Biplaces ou monoplaces, il sont entièrement
profilés en matière plastique - fibre de verre ou de carbone.
Le très haut degré de finition des surfaces, dont dépend leurs
performances en vol, fait l'objet d'un entretien méticuleux.
On
distingue trois parties essentielles :
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1-
la Voilure : de 15 à 25 m d'envergure, elle
est constituée de deux ailes ou plumes qui assurent la sustentation
et portent les ailerons d'inclinaison.
2- le
Fuselage : partie centrale cylindro-conique de 6
à 8 m de long recevant à l'avant, la cabine de pilotage et par
dessous le train d'atterrissage.
3- les Empennages
: verticaux et horizontaux qui portent les gouvernes de direction
et de profondeur.
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LE
POIDS A VIDE VARIE ENTRE 250 KG ET 450 KG (BIPLACE).
A
VOUS LES COMMANDES
L'installation a bord : la cabine du planeur est conçue de
telle sorte que l'on puisse accéder sans effort à toutes les
commandes. Le pilote s'attache sur son siège au moyen de sangles
réglables. En face de lui se trouvent :
1- le manche : situé entre les jambes du pilote, il se manoeuvre
dans toutes les directions. Dans l'axe du fuselage, il commande
la profondeur et latéralement il commande les ailerons.
2- le palonnier : ce sont deux pédales réglables manoeuvrables
aux pieds qui commandent la gouverne de direction vers la
droite ou vers la gauche.
3- le tableau de bord : il comprend les trois instruments
de base : l'anémomètre (vitesse du planeur par rapport à l'air),
le variomètre (vitesse de montée ou de chute) et l'altimètre
(indication de l'altitude). A portée de la main se trouvent
également les commandes d'aérofreins, le largage de câble
et le verrouillage de la verrière (cockpit).

AU PIED... LA MISE EN VOL
Autrefois depuis le haut d'une pente. aujourd'hui elle se
fait avec :
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1-
l'avion remorqueur : au décollage et pendant le
remorqué, le pilote aligne le planeur dans la trajectoire de
l'avion. Le largage se commande depuis le planeur à 500 m d'altitude
du sol environ.
2- le treuil :
l 'enroulement d'un câble sur un tambour motorisé fournit une
traction qui permet l'envol et la montée du planeur. Largage
entre 300 et 600 m.
LE VOL PLANE
1- en ligne droite :
le pilote communique une vitesse appropriée au planeur afin
d'équilibrer son poids sur une trajectoire descendante. Cette
manoeuvre se commande par la gouverne de profondeur à l'aide
du manche qui est poussé en avant jusqu'à ce que l'anémomètre
indique la vitesse correcte.
2- en virage : sous réserve
des conditions de vitesse minima, le pilote met le planeur en
virage en agissant simultanément sur l'inclinaison (manche latéralisé
du côté du virage) et direction (pédale de palonnier poussée
du côté du virage). Cette double action, que l'on appelle conjugaison,
a pour but d'éviter l'apparition de phénomènes parasites compromettant
la symétrie du vol.
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AU
DOIGT... LE VOL A VOILE
Le sport consiste à prendre et à reprendre de l'altitude par
ses propres moyens dans le but d'accomplir des circuits. Des
prises d'altitude se font à l'aide des masses d'air ascendantes
qui sont de deux sortes :
Les ascendances thermiques
: les masses d'air chauffées par conduction près du sol s'élèvent
dans l'air plus froid et forment des colonnes dont le sommet
est quelquefois matérialisé par un nuage appelé cumulus que
les pilotes utilisent pour se repérer. C'est la convection.
La prise d'altitude s'effectue en mettant le planeur en virage
et en spiralant à l'intérieur de ces colonnes d'air chaud.
Les ascendances de pentes
: une crête montagneuse sensiblement perpendiculaire à la
direction du vent perturbe son écoulement et provoque une
déflexion vers le haut que le planeur exploite en faisant
des aller retour le long de la pente.
ET
A L'OEIL
Le vent frappant des obstacles déclenche dans l'atmosphère
et parfois dans la stratosphère un système ondulatoire analogue
aux vagues mais fixe par rapport au relief. Ce système ce
caractérise par des zones de fortes montées et aussi de fortes
descentes. Dans l'air humide les systèmes ondulatoires sont
matérialisés par deux types de nuages : les
rotors et les lenticulaires. Les planeurs exploitent
la zone d'ascendance en se plaçant face au vent, en affichant
une vitesse égale à celle du vent donc en pratiquant un vol
stationnaire par rapport au sol. La prise d'altitude qui peut
être considérable (vols stratosphériques) nécessite d'emporter
un masque à oxygène.
ET
LA SECURITE
Les planeurs modernes sont d'une fiabilité à toute épreuve.
Les accidents, très rares, impliquent presque toujours la
responsabilité du pilote. Dès l'école, suivez les recommandations
de vos instructeurs et appliquez-les. Elles sont très simples
: une aide mémoire ? Les initiales du vol à voile : V.A.V.
V comme Vitesse, surveillez-la
en faisant attention aux limites inférieures (indiquées pour
chaque planeur) et supérieures. Respectez les consignes dans
les zones d'atterrissage.
A comme Altitude, restez
dans les zones d'ascendances. Trop bas ? Préparez-vous à atterrir
sur un terrain ou dans un champ.
V comme Visibilité,
respectez les règles d'or du vol à vue. Surveillez les autres
aéronefs, le relief. Ne pénétrez pas dans les nuages.
LE
RETOUR AU SOL ET L'ATTERRISSAGE
C'est le passage d'une trajectoire de descente à une trajectoire
parallèle puis de contact avec le sol. Afin de mieux en contrôler
les paramètres, la meilleure tactique consiste à suivre une
trajectoire parallèle au terrain en vent arrière afin de régler
la vitesse d'approche, sortir le train d'atterrissage et visualiser
l'ensemble de la manoeuvre. Puis le pilote effectue un virage
à 90° qui le place perpendiculairement à l'axe d'atterrissage.
Il règle sa pente d'approche au moyen des aérofreins. Enfin
un dernier virage l'amène dans l'axe de la piste en conservant
toujours sa vitesse et son angle de descente. Le contact s'effectue
après un palier au ras du sol.
ATTERRISSAGE
EN CAMPAGNE
Lorsque le planeur se trouve trop bas (moins de 400 m) et
loin d'un terrain d'atterrissage, le pilote doit envisager
de se poser dans un champ libre d'obstacle et suffisamment
long pour le roulage du planeur. La manoeuvre d'approche est
rigoureusement identique à celle décrite ci-dessus. Le planeur
posé est démonté par l'équipe de dépannage et ramené par la
route dans une remorque.
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