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Je
vis dans les Hautes-Alpes depuis l'âge de 4 ans
et c'est à cet âge là que j'ai commencé
à faire du ski.
J'habitais à Eygliers, un petit village du Guillestrois
et les ballades en montagne ont bon gré, malgré,
peuplé mon enfance.
Plus qu'un alpiniste, je suis d'abord un montagnard.
A l'âge de 14 ans je pratique l'escalade avec
le lycée d'Embrun puis à Gap encadré
par des Guides de Haute Montagne et je cultive, malgré
une sainte horreur de la marche, l'envie secrète
de devenir Guide moi aussi.
En 1978, j'ai 20 ans et je commence à découvrir
les cascades de glace de ma région. Ceillac,
freissinières*, le fournel, Les Orres, Crévoux.
Nous étions deux copains, Fabrice Charton (un
téméraire surdoué de l'époque)
et moi (pas du tout surdoué et bien moins téméraire)
et aucun de nous n'osait même parler de cette
pratique de peur de passer pour un fou furieux.
Nous avons été étonnés quelques
années plus tard de voir fleurir des noms et
des auteurs d'itinéraires que nous avions déjà
parcouru pas mal d'années auparavant
La
passion que j'ai pour l'alpinisme est arrivée
bien après celle de la cascade de glace.
Nous
grimpions à l'époque, avec des chaussures
de cuir hivernales spéciales expédition
sur lesquelles nous fixions des surbottes fourrées
en mouton (3 kilos à chaque pied). Les piolets
à manches droits et lames droites ne nous rendaient
pas vraiment performants et nous vîmes arriver
sur le marché les fameux "Chacals"
avec une joie immense.
Autant dire qu'à cette époque nous passions
la plus part de notre temps à faire demi-tour
Aujourd'hui nous abordons les choses différemment
et c'est aussi grâce à l'évolution
du matériel.
Ce
qui m'étonne toujours beaucoup lorsque je regarde
une paroi dans laquelle serpentent des itinéraires
glacés ou mixtes c'est que je découvre
chaque année de nouveaux passages, de nouveaux
itinéraires et que je ne les avais même
pas envisagés l'année dernière.
Lorsque le niveau technique et l'expérience augmentent,
l'il lui aussi regarde les choses d'une manière
différente.
C'est la raison pour laquelle je ne suis jamais inquiet
lorsque je pense aux générations futures.
Ils auront un autre niveau, d'autres envies, d'autres
pratiques et feront des choses que nous n'imaginons
même pas aujourd'hui.
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Mes plus belles réalisations peu difficiles :
-
La directe des ombres - Freissinières
-
Y de droite - Ceillac
-
Clara - Les Orres
-
Haute tension - Chichin
-
Blow job - Freissinières
Mes plus belles réalisations de haute difficulté
:
- Les
racines du ciel - Freissinières
-
L'il du choucas - Freissinières
-
Le bossu - Freissinières
-
Over the top - Freissinières
-
Sous le soleil de Satan - Freissinières
-
Rappelle-toi que tu es un homme - Vallée du
Couleau
Et
bien d'autres au Canada, USA, Italie
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