Créé en 1960, le
Spéléo-Club de Gap
a toujours été particulièrement dynamique. Si le caractère
même de son activité le rend discret, les différentes équipes
qui l'ont animé collectionnent les palmarès d'une spéléo de
haut niveau. Nos anciens atteindrons la côte -960 mètres dans
le chourum des Aiguilles, aujourd'hui encore le plus profond
du département. Depuis trois ans, c'est au niveau international
que les membres du club pratiquent la spéléo avec des expéditions
prestigieuses et des records
du monde : Gouffre
de Padirac (Lot), Gouffres
de la Pierre Saint Martin (Pyrénées), gouffre
Berger (Vercors), Picos
de Europa (Espagne), Cantabriques
(Espagne)...
"-Non
seulement ils passent leurs dimanches dans le noir, mais en
plus ils plongent ces galeries inondées que l'on nomme siphons."
C'est la vision que tout néophyte peut avoir. Mais comment
peut-il en être autrement ? A l'exception des très médiatiques
secours, la spéléologie reste une activité discrète. Pourtant,
ses facettes sont multiples et souvent insoupçonnées.
L'organisation
d'une plongée spéléo, c'est d'abord une préparation minutieuse
: du matériel et son emballage pour le transport, des hommes
et la gestion des déplacements, des temps de progression,
d'attente... Souvent, après des semaines d'organisation, le
jour "J".
Au petit jour, les centaines de kilogramme de matériel sortent
des coffres et sont répartis aux différents spéléos sherpas.
Car sans une solide équipe de spéléos capables d'acheminer
de lourdes charges jusqu'au siphon, la plongée n'existe pas.
Une fois au bord du plan d'eau, le plongeur commence une longue
phase d'équipement : les couches successives à enfiler pour
lutter contre le froid, les lampes pour l'éclairage, les lourdes
bouteilles d'air pour assurer l'autonomie de la respiration
à l'aller, au retour et plus encore pour une marge de sécurité.
Car le plongeur, une fois dans l'eau, ne peut compter que
sur lui-même et son matériel. Pour cette raison, tout est
doublé pour parer à toutes pannes. Le chemin du retour est
assuré par un fil d'Ariane posé à l'aller. Après la plongée,
il faut ressortir le matériel, refaire la route et se retrouver
devant une bonne assiette pour faire le bilan. Combien de
mètres de galeries nouvelles ? L'exploration est-elle encore
possible ? Avons-nous le budget pour la tentative suivante
?...
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