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La "fontaine des soupirs" ou fontaine François 1er Commune de Briançon En partenariat avec : |
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Lorsque vous descendez la grande Gargouille, arrivés au lieu dit "des Quatre Rues", avez-vous contemplé un jour la fontaine s'élevant à cet endroit et nommée aujourd'hui "Fontaine François ler". Autrefois elle répondait au nom très romantique de "Fontaine des Soupirs". Plusieurs hypothèses s'affrontent quant à l'origine de cette dénomination…
La première viendrait d'un procès entre les Consuls de ville et des propriétaires, qui après l'incendie de 1692, se rendirent maîtres des lieux en y installant un commerce. Ce procès dura près de cinq ans et au bout du compte, les propriétaires durent reconstruire à leurs frais la dite fontaine. Elle leur coûta si cher, que chaque fois qu'ils passaient devant, ils poussaient de longs "soupirs". L'autre hypothèse mérite que l'on s'y attarde plus longuement.
François ler est l'un des rares rois de France à être venu à Briançon. C'était en 1537 pendant sa troisième guerre contre Charles Quint, guerre qui commença en 1536, pour ne finir qu'en 1538, avec la signature de la trêve de Nice. François ler passait donc par Briançon afin d'aller reprendre le commandement de son armée, campée en Italie du Nord, dans les vallées piémontaises. Il arriva ici le 31 octobre de cette année–là et n'en repartit que le 24 novembre. Il fut accompagné pour la circonstance de son fils, alors dauphin de France, (probablement le futur Henri Il, qui mourra tragiquement 20 ans plus tard au cours d'un tournoi donné en l'honneur du mariage de sa soeur, transpercé par la lance du duc de Montgomery). Ce prince qui vint à Briançon était encore très jeune (20 ans) et grand amateur de chasse et promenades à cheval. Selon Antoine Froment, célèbre écrivain de notre région, par un bel après-midi d'automne, le dit dauphin décida d'aller chasser les écureuils, et sans prévenir la moindre personne, partit dans le bois aux alentours de Fortville (actuellement Chantoiseau). Au cours de cette chasse particulière et très pratiquée à Briançon, le Dauphin se perdit. Alors que le jour commençait à disparaître, il n'était toujours pas rentré dans la cité. Imaginez le souci que se fit son père, François ler qui prit de panique, alerta toute la ville afin que l'on retrouve son diable de fils. Pour se faire, le roi menaça même les Briançonnais de mettre à feu et à sang leurs maisons s'ils ne le retrouvaient pas dans les meilleurs délais. Vous pensez, le dauphin de France, héritier du trône, enlevé par des ennemis ou brigands, cela aurait été du plus mauvais effet et aurait changé peut-être le cours de l'histoire !
A l'aide de lanternes et flambeaux, les habitants se mirent à le chercher dans toute la contrée, mais revinrent bredouilles. Soudain, le prince amateur d'écureuils apparut accompagné d'un brave bûcheron qu'il avait rencontré dans les bois de Fortville, et ce au grand soulagement des habitants, mais surtout de François ler qui sermmona sa royale progéniture, tout en remerciant les Briançonnais.
Pendant tout le temps qu'il attendit son fils, le roi de France soupira dit-on devant cette fontaine qui porte aujourd'hui son nom. Vérité ou pas, la légende demeure.
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