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Le Site Minier du Hameau du Roux Commune de Saint-Maurice-en-Valgaudemar En partenariat avec : |
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Ce village qualifié de "Petit Nice du Valgaudemar" (par son implantation sur le secteur le plus chaud de la vallée) a été le centre d'un ancien site minier (cuivre et plomb) ouvert au XIXème siècle puis abandonné.
C'est bien connu, la richesse a toujours attiré les convoitises de toutes sortes. De par sa nature géologique composée notamment de roches métamorphiques (calcaire et schistes cristallins, granulite à grain serré etc... ), le Valgaudemar n'a pas échappé depuis le XIXe siècle à la vague des amateurs ou exploitants de filons aurifères. En effet, c'est au siècle dernier que l'intérêt pour le sous-sol de cette région a été le plus vif. Outre l'exploitation dans le Champsaur d'ardoisières (Orcières, Saint-Jean-Saint-Nicolas ou Pont-du-Fossé), ou de marbre (marbre noir à Poligny), la vallée de la Séveraisse a attiré de nombreuses exploitations minières: La Chauvetane (commune de la Chapelle), exploitation de plomb sulfuré, galène argentifère (concession de 1582 mètres carrés datant de novembre 1826) ; Navette (commune de La Chapelle), plomb, cuivre et argent (concession de 1050 mètres carrés datant de 1866) ; Saint-Maurice, cuivre, plomb, stéatite... (concession de 2000 mètres carrés au Roux datant de 1860) ; Villar-Loubière, exploitation de talc (1875).
Dans cette effervescence, une société minière anglaise, la "Valgaudemar Mining Compagny Limited" fut créée en 1861 afin d'exploiter justement certains filons locaux. Cette société née de la volonté d'un notaire de Saint-Firmin et d'un ingénieur des mines anglais, avait un certain nombre de concessions sur les gisements de la vallée dont ceux de Navette, du Rif du Sap ou de la Chauvetane. La plus grande exploitation fut incontestablement ici au Roux. De 1862 à 1867, la mine du Roux employait sous la direction de l'ingénieur anglais John Lukis, près d'une cinquantaine d'ouvriers travaillant sur une vingtaine de kilomètres de galeries desservies par un train à crémaillère. Le minerai de cuivre ou de plomb extrait à cet endroit était ensuite expédié vers Marseille puis la Grande-Bretagne. Appelée aussi dans la région pour la construction puis l'exploitation du Canal de Gap à Pont du Fossé, la compagnie sombra lors du déclenchement de la guerre de 1870, après une exploitation coûteuse et ce malgré son rachat par une
société belge. Il faudra attendre les années 30 pour voir la réouverture de la mine et l'embauche de 20 ouvriers. Des ouvriers qui percèrent en vain des kilomètres de galeries pour tenter d'y trouver de l'or. Aujourd'hui, toutes les galeries minières sont désormais fermées face à des exploitations qui s'avéraient déjà très coûteuses il y a un siècle. Au Roux, tandis que les galeries sont condamnées pour cause de danger, on peut voir encore quelques vestiges au dessus du village ou à travers le camping, des différentes infrastructures de cette industrie minière, dont le matériel fut vendu en 1908, mettant un terme à une formidable aventure humaine (à signaler que l'on peut avoir une vue d'ensemble du site minier du Roux depuis la route qui conduit vers le hameau d'estive de Prentiq).
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