|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Ruines de la Chartreuse de Durbon Commune de Saint-Julien en Beauchène En partenariat avec : |
|
|
|
|
|
Un haut-lieu historique. On y accède par une petite route (fermée à la circulation une partie de l'année), à prendre après avoir traversé le village. Dans un lieu propice aux promenades en forêt, la Chartreuse de Durbon n'est plus aujourd'hui qu'un champ de ruines envahies par les herbes.
La chartreuse de Durbon, en ruines depuis le début du siècle et que le temps et les vandales finissent d'achever, fut fondée en 1116 par la volonté et la libéralité de quelques seigneurs locaux (les familles Albuin et de Beaudinar, propriétaires de la presque totalité des terres de Saint-Julien) et sous l'impulsion de l'ordre des Chartreux avec Saint-Bruno qui créent également en 1118, la Chartreuse de Bertaud. L'église de l'abbaye fut consacrée en 1121 par Léger II, évêque de Gap et Etienne, évêque de Die.
Jusqu'en 1178, c'était un monastère très pauvre, avant qu'une dot ne soit faite par l'Empereur Frédéric 1er dit "Barberousse". Prise sous la protection d'Alphonse II, comte de Provence en 1193, la chartreuse de Durbon fut détruite au début du XVIe siècle par un incendie à l'issue duquel les chartreux firent appel au pape Pierre de Lune à Avignon, qui leur donna par une bulle en 1405 une part des legs pieux des diocèses de Gap, Valence, Die, Embrun et Sisteron.
Malgré cette manne, les guerres de religion causeront un peu plus tard la ruine de la Chartreuse, saccagée par des bandes armées (en 1544 et 1592) et par les protestants (qui massacrèrent le prieur et les religieux). Après avoir accueilli jusqu'en 1601 dans un second couvent mis à leur disposition en pleine forêt domaniale, les chartreusines de Bertaud (sur la commune de Rabou), dont le monastère était en flammes, elle fut rétablie un temps, au XVIIe siècle, avant sa suppression définitive en 1790 par la révolution française.
Selon les documents et archives de l'abbaye, cette dernière était entourée d'une muraille haute et irrégulière, flanquée sur certains angles de tourelles. Une porte d'entrée s'ouvrait sur une voûte percée dans un petit édifice servant probablement de logement au portier. Puis on entrait dans une cour carrée entourée de hauts bâtiments, dont un destiné au prieur et un autre pour les domestiques, sans oublier des greniers, un jardin et des cellules pour les moines. Une chapelle du XIIIe siècle était entourée d'un cimetière et d'un cloître, chapelle dotée d'une seule nef voûtée sur croisées d'ogives, avec trois travées à colonnes supportant des arcs doubleaux.
|
|
|
|
|
|
|
|