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Refuge Napoléon du Col de Vars Commune de Vars
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Le Refuge Napoléon est posé au milieu d'un vallon verdoyant en-dessous du col de Vars qui culmine à 2111 mètres d'altitude.
Le refuge Napoléon a été créé en exécution du testament de Napoléon ler en 1855 (soit 34 ans après sa mort !) stipulant l'octroi d'une somme allouée aux provinces les plus éprouvées par les conflits de l'empire, dont les 3 départements alpins de l'Isère, de la Drôme et des Hautes-alpes. Une manière posthume de remercier ces départements pour l'accueil réservé à l'empereur après son retour de l'Ile d'Elbe. Initialement, les sommes du legs impérial devaient être consacrées selon le voeu de la commission d'attribution, " ... à une institution durable de bienfaisance perpétuant au coeur des populations le religieux souvenir dont Napoléon 1er les a honorées..." On consulta le conseil général en vue de l'emploi de cette somme (50 000 Fr). Faute d'une demande d'affectation de cet argent, le Préfet des Hautes-alpes, Alexandre Lepeintre (Préfet de 1855 à 1866, soit un record de durée), décida dans un rapport à l'assemblée départementale de créer des refuges sur les principaux cols du département afin de recueillir les voyageurs malheureux, surpris par la nuit, le mauvais temps ou par les avalanches. Des maisons de secours qu'on appela "Refuges Napoléon" (comme le stipule parfois, une plaque apposée sur la façade). Le Conseil Général en construisit 6 au lieu des 8 prévus (par manque de moyens financiers) : au col d'Izoard et au col Lacroix (Queyras), au col du Noyer (Champsaur/Dévoluy), au col de Vars, au col Agnel et enfin à Manse. Commencées en 1857, ces constructions furent terminées en 1858 avec à la clé, un surcoût croissant du prix des matériaux en fonction de l'altitude du refuge (23 000 Fr pour le refuge du col Lacroix à 2 800 m contre 5 600 Fr pour Manse à 1 290 m). Chaque bâtiment est donc identique aux autres, avec dans l'organisation de l'espace intérieur, une cave, un rez-de-chaussée avec salle commune pour les voyageurs, cuisine, four et écuries, un étage avec logement du gardien et les chambres des voyageurs et des combles. Par ailleurs, un règlement spécial d'administration régissait ce refuge et prescrivait à son gardien de sonner la cloche de l'établissement à des intervalles rapprochés en temps de tourmente ou de brouillard et d'allumer un fanal afin de guider les voyageurs à la tombée de la nuit. Des refuges qui ne rendirent pas les services attendus par la suite et connurent soit des transformations, soit l'abandon et la ruine presque totale.
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